Geneviève Tardif est une journaliste, chroniqueuse et animatrice sportive québécoise reconnue pour sa passion et son engagement dans le domaine médiatique. Née et ayant grandi à Laval, elle a développé dès son jeune âge un intérêt marqué pour le sport, influencée par une famille qui suivait assidûment les Jeux olympiques et divers événements sportifs. Son sport de prédilection est le football. Elle a pratiqué le flag football au secondaire, au Cegep et à l’Université. Son frère a joué pour le Rouge et Or, le mari de sa mère était coach de foot….

Vous voyez l’topo?


TELL ME MORE!


Diplômée en communication et télévision de l'Université du Québec à Montréal (UQÀM), Geneviève débute sa carrière à Radio-Canada dans l'Ouest canadien. Après trois ans, elle revient à Montréal, déterminée à se spécialiser en journalisme sportif. En 2019, elle rejoint TVA Sports en tant que journaliste, mais doit quitter en 2020 en raison de la fichue pandémie de COVID-19.


Pendant cette période, Geneviève décide de lancer le podcast "Elles Brillent" de 2020 à 2022, mettant en avant des femmes influentes dans le monde du sport. En mars 2022, elle coanime la série "Sportives, point final!" avec l'ex-plongeuse médaillée olympique Roseline Filion, diffusée sur ICI TOU.TV et Radio-Canada OHdio.

En août 2023, Geneviève est nommée chroniqueuse sportive à l'émission "Tout un matin" sur ICI Première, animée par Patrick Masbourian. Cet horaire matinal s’avère idéal pour concilier sa carrière et sa vie de famille.

Le point culminant de son parcours professionnel survient en juin 2023, lorsqu'elle annonce qu'elle sera l'une des chefs d'antenne pour la couverture des Jeux olympiques de Paris en 2024. Cet accomplissement représente la réalisation d'un rêve de longue date pour Geneviève.


En dehors de sa vie professionnelle, Geneviève est mariée au patineur de vitesse Charles Hamelin (quadruple champion olympique), avec qui elle a deux filles nommées Violette (née en 2020) et Ludivine (née en 2023). Le couple accorde une grande importance à l'équilibre entre vie professionnelle et familiale, s'entraidant pour concilier leurs carrières respectives et leur rôle de parents.


Faire la différence


Lorsque je questionne Geneviève quant au moment sportif où elle a ressenti que sa présence comme journaliste pouvait transformer l’histoire que le public retiendrait d’un événement, elle réfléchit quelques secondes, puis esquisse un sourire. Elle répond alors : Coupe Grey, Regina, 2013.


Imagine.


C’est la 1ère fois qu’elle couvre en direct un événement sportif d’une telle ampleur et qu’elle a le privilège de commenter ce qui se passe sur les lignes de côté. La foule est en DÉ-LI-RE et Geneviève relate avec émotion tout ce qui se déroule sous ses yeux. Nul besoin de dire que ce feeling indescriptible de faire partie de l’histoire l’a alors marquée en profondeur. L’émotion pure qui se dégageait de l'évènement et sa façon engagée de le commenter fit grimper ce moment au rang de Milestone dans sa vie.


Voir ce que la vie nous réserve...


Voilà une pensée courante QUI NE COLLE PAS au parcours de notre Geneviève Tardif nationale. Cette dernière, qui a toujours pris les rênes de son destin, est l’incarnation de la figure publique entièrement self made.


Et tout comme Rome, elle non plus ne s’est pas construite en un jour.


Geneviève est une femme sans jugement. Elle a touché à tout en début de carrière. Elle voulait de l’expérience en radio, en télévision… Elle a même fait la météo pendant 2 ans en Saskatchewan!


Dans le temps où elle suivait le Canadien de Montréal en tant que journaliste pour le 91.9 SPORT, elle était souvent appelée à aller dans les vestiaires pour conduire des entrevues. Là-bas, ça jouait du coude. Tu te faisais tasser, tout le monde poussait pour avoir LA place et cela lui a demandé un temps d’adaptation avant d’arriver au constat suivant : Elle aussi avait une valeur ajoutée à proposer. 

Je n'ai pas à être "One of the boys".


(Geneviève Tardif)

En quittant TVA Sports pour Radio Canada, Geneviève savait pertinemment que cela impliquait qu’elle reparte au bas de l’échelle.


Elle a pris de l’expérience en attendant qu’une opportunité se présente et, de fil en aiguille, sans jamais perdre son objectif de vue, elle s’est mise à grimper les échelons.


Aujourd’hui, Geneviève a atteint le statut de cheffe d’antenne et cette position est l’aboutissement d’un très grand rêve parce que oui, souvent, on lui a fait miroiter des postes « cutes », mais pas de l’importance de ceux qu’elle convoitait. Lorsqu’elle porte un regard sur cette ascension, elle aimerait pouvoir dire à la Geneviève qui commençait à Radio-Can-dans-l’Ouest que les choses peuvent changer très rapidement. 

Tout est une question d’être entourée des gens qui croient en toi pour les bonnes raisons. Qui t’aiment pour ce que tu fais et ce que tu es.

(Geneviève Tardif)

À Radio-Canada Sports à Montréal, il y avait une femme nommée Catherine Dupont ainsi qu’un autre patron du nom de Christian Doucet. Rapidement, ceux-ci ont vu son potentiel et l’ont encouragé. Grâce à leur soutien, Geneviève a senti qu’elle pouvait faire une différence, qu’elle pouvait être utile à cette industrie à prédominance masculine. Aujourd’hui, elle me parle de ces deux individus avec énormément de respect et de reconnaissance. Visiblement, ils ont marqué son parcours professionnel par leur encadrement bienveillant.


C’est un milieu tellement changeant que cela peut faire peur de ne pas savoir ce qui nous attend. Il faut se faire confiance et s’entourer de gens qui croient en nous, tout en gardant l’esprit ouvert.


En ce qui la concerne, c’est lorsqu’elle a vu Marie-Josée Turcotte tenir la barre des JO de Tokyo en 2020 qu’elle a su qu’elle ferait tout pour y arriver elle aussi…

Sur son X


Quand elle donna naissance à son aînée en 2020, elle décida de lancer son Podcast « Elles brillent » et refusa catégoriquement de se fondre dans le moule en agissant d’une certaine manière pour être aimée des autres.

C’est d’ailleurs ce constat qui, selon elle, lui a permis d’arriver là où elle se trouve aujourd’hui.


Le jour où on lui a enfin confié son émission, Geneviève a réalisé qu’elle était vraiment rendue sur son X. Elle avait fait ce qu’il fallait pour être pertinente et intéressante et enfin, c’était son tour. Comme quoi il faut parfois s’armer de patience lorsqu’on souhaite obtenir ce que très peu peuvent se vanter d’avoir.


La chroniqueuse a dû apprendre à faire confiance à son intuition, à SA couleur. Plus jeune, elle tentait davantage de se mouler aux attentes du milieu mais aujourd’hui, elle avoue qu’elle a confiance en ce qu’elle a à offrir et ne s’excuse plus d’être pleinement elle-même.


Et parlons-en de sa couleur. Facile d’approche, bubbly, disponible, vraie et empathique. Ces éléments viennent souvent donner un petit Je-ne-sais-quoi à ses entrevues et les téléspectateurs s’y retrouvent bien. Cela n’enlève rien à ses collègues masculins, qui, eux aussi, peuvent faire preuve des traits susnommés! En revanche, il est vrai qu’ils prennent parfois des angles d’approche différents à la salle des nouvelles. Des faits historiques, des statistiques, du hockey à la pelletée… Et c’est tant mieux! Cela apporte une complémentarité dans les échanges et le contenu qui en ressort est à l’image de tous!

Le sport pour T-O-U-S


Aujourd’hui, la croyance voulant que seuls les hommes regardent le football est totalement révolue. Il y a des TONNES de femmes qui, présentement, brisent les barrières à plusieurs égards. Il est donc d’autant plus important qu’hommes et femmes travaillent ensemble pour mettre leurs idées en commun afin de faire évoluer le sport et notre façon de le présenter.

Trouver des solutions, travailler en équipe et faire découvrir des histoires… Voilà ce qui fait vibrer Gen Tardif. 

Réflexes médiatiques

Depuis les débuts du sport à la télévision, certains réflexes médiatiques dans la couverture des femmes dans le sport se sont installés. Il y a environ dix ans, quand une athlète performait à un haut niveau, il était probable que les titres ou articles à son sujet mettent l’accent sur son apparence, ses tenues ou sa vie personnelle. Or, notre journaliste sportive préférée nous assure qu’il y a eu de grandes avancées à ce niveau.

Le vent tourne, lentement mais surement

Pour ne nommer que Radio Canada et la Presse, c’est désormais très mal vu de traiter l’information de la sorte. Il est même de plus en plus fréquent que la Une du sport concerne des histoires d’athlètes féminines! En plus, avec la victoire des Roses de Montréal récemment, le sport féminin prend de plus en plus d’ampleur au Québec. Il demeure tout de même que des individus se permettent encore des commentaires quant aux choix vestimentaires de Geneviève dans le but de contrôler son image... Oh well!

S'impliquer pour faire briller!


À sa manière, Geneviève a décidé d’être utile. Ainsi, celle-ci s’implique dans plusieurs organisations pour le sport féminin :


-          Filles actives

-          La Lancée

-          Le Pôle féminin du HEC


Elle anime, fais des conférences, assiste à leurs événements.


Son but? Faire briller les femmes de tous azimuts.


Trouver des solutions innovantes, ensemble. Car oui, les femmes font parti du paysage sportif… Mais occupent-t-elles vraiment des postes de leadership dans le sport?

Poser la question, c’est y répondre.


D’ailleurs, Geneviève se voyait elle-même confier des postes de façade au début de sa carrière. De plus, elle affirme avoir eu des centaines de refus avant d’enfin se faire accorder une chance.


L’important à retenir, c’est qu’il ne faut jamais s’arrêter. Un refus ne signifie pas qu’on n’en vaut pas la peine, mais plutôt qu’il ne s’agit pas du bon moment. Ça prend des idées et la force de les concrétiser. 

Il faut avoir la détermination d’aller cogner aux portes.

(Geneviève Tardif)

Est-ce que Geneviève doit se battre plus que la majorité des gens dans sa business? Probablement.


Elle affirme qu’il ne faut simplement pas qu’elle laisse cela l’atteindre. De plus, il prime de faire ce travail pour les bonnes raisons. On ne fait pas ce métier pour passer à la télé et se faire connaître! On le fait car on est passionné de sport et parce qu’on souhaite faire découvrir des histoires inspirantes aux téléspectateurs.


Elle ne se gêne d'ailleurs pas pour le dire... « Ce sont les athlètes qui doivent briller! Pas nous. »

 

Bien entendu, les journalistes télévisés ne peuvent pas performer à 200% tous les jours. Ils restent humains. S’ils se trompent, ils doivent passer à autre chose. Les gens du métier de Geneviève sont tous des perfectionnistes, affirme-t-elle affectueusement. Par chance, ils usent de l’autodérision pour passer au travers de leurs petites bévues.


La clé, dit Geneviève, c’est la préparation. Beaucoup de préparation!


Puis, une fois en onde, il faut accepter qu’on ne puisse pas tout contrôler. Il y a 15 personnes qui travaillent de concert sur le plateau, et elles ont également droit à l’erreur.


L’important, c’est de donner le meilleur de soi-même pour les gens qui passent en entrevue.


***Ne pas tout donner reviendrait à laisser tomber ces personnes que l’on s’est engagé à faire briller.***


Étant de nature émotive, Geneviève ne se prive toutefois pas d’exprimer ses émotions si une histoire bouleversante se présente en ondes. En revanche, si quelque chose ne va pas dans sa vie, cela n’aura pas d’impact sur elle dans le cadre de ses fonctions. Peu importe ce qui va arriver, elle tâchera de compartimenter lorsqu’elle est au travail.


Cependant, une fois en voiture après une journée éprouvante, il n’est pas dit qu’elle se retiendra de fondre en larmes sur la route qui sépare Montréal de Sainte-Julie. Un moment donné…Faut que ça sorte!


Jouer comme une fille


Lorsque la jeune maman pense à ses filles Violette et Ludivine, elle souhaite que l’expression « Jouer comme une fille » signifie pour elles « AVOIR DU PLAISIR ». Elle leur souhaite de s’épanouir sans se comparer, de façon récréative ou compétitive.


L’essentiel, c’est qu’elles soient heureuses. Pour elle, c’est important de les conseiller, mais pas de les contrôler

Et toi, jeune fille qui cherche sa place...

Geneviève tient à te faire savoir qu’il ne faut pas craindre de nommer haut et fort ce à quoi tu aspires dans la vie.
Écoute ton instinct et fonce tête baissée dans ce qui te tient à cœur!
Parfois, il faut avoir le courage de sauter dans le vide pour essayer quelque chose de nouveau!

Si Geneviève a réussi, elle est persuadée qu’en travaillant, tu le peux toi aussi!

Le mot de la fin



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